Coulibaly S1, Touré AB2, Cissé MS3, Sidibé S4, Diakité S5, Diallo B6

RESUME

Introduction : L’hypertension artérielle (HTA) est définie comme une pression artérielle (PA) supérieure ou

égale à 140 /90 mm Hg. Au Mali selon TOURE, l’HTA représente 17,5 % des pathologies cardiovasculaires dans le District de Bamako et elle est l’affection la plus meurtrière des pathologies cardiovasculaires avec 51,1% de décès dans le service de cardiologie du CHU du Point G selon Diallo. Le but de notre étude était de déterminer la prévalence de l’HTA et de décrire les caractéristiques sociodémographiques des militaires hypertendus dans les garnisons de Bamako et de Kati.

Méthode et Matériels : Notre étude de type transversale s’est déroulée du 16 au 30 Avril 2009 dans les six

infirmeries de Garnison de Bamako et de Kati. Il s’agissait de l’Infirmerie Hôpital de Kati, l’Infirmerie Hôpital de

Bamako, l’Infirmerie de l’Etat-Major, les Infirmeries Centrales de la Gendarmerie, de la Garde Nationale et de

l’Armée de l’Air. Le poids et la taille étaient pris par les infirmiers des différents sites. Les pressions artérielles

étaient prises par les internes, les étudiants au D.E.S. de Cardiologie et les infirmiers majors. Tout cela sous la

supervision des médecins-chefs, d’un D.E.S. 4ème année et d’un Cardiologue.

L’échantillon était non exhaustif et était inclus au protocole tout militaire des deux sexes hypertendus et quel

que soit son grade et son corps. En était exclu les militaires hypertendus mais n’appartenant pas aux Garnisons cibles.

Résultats : Sur 646 militaires examinés, 164 étaient hypertendus soit une prévalence de 25,4%. Le sexe

masculin était largement prééminent (94,5%). La classe modale était la tranche d’âge 41-60 ans et l’âge moyen dans la série était de 52 ans et dans les deux sexes. Les sous-officiers (70,8%) et les officiers (20,7%) étaient les grades les plus touchés.

Selon les corps, l’Armée de Terre était la plus touchée (40,8%) suivie du Génie Militaire

(16,5%). L’HTA familiale était retrouvée chez 77,5% des militaires. 65,2 % des hypertendus l’étaient déjà et 34,8 % l’étaient de novo. Le tabagisme, de l’obésité, de la sédentarité et de l’alcoolisme constituaient les principaux cofacteurs de risque associés. Enfin parmi les anciens hypertendus l’indiscipline thérapeutique et le coût élevé des médicaments étaient les motifs majeurs de mauvaise

compliance au traitement.

Conclusion : L’hypertension artérielle est un réel fléau dans nos garnisons militaires et elle s’observe chez les

trois catégories de militaires mais plus fréquente chez les sous- officiers.

Mots clés : Hypertension artérielle, prévalence, garnisons militaires, Bamako, Kati.

Télécharger le document ici

Anciens articles